Les infos de l'ASPACB

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Programme d'activités


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Cinq cents ans nous contemplent...

A l’aube du 5ème centenaire de la construction de l’église de Blénod-lès-Toul, notre souhait est de célébrer dignement cet événement, mais à la façon de Hugues des Hazards, et suivant sa devise, Moderata durant, « les choses ordonnées durent ».

L’église a été érigée de 1506 à 1512, par conséquent le 5ème centenaire pourra faire l’objet de diverses manifestations tout au long de la période de six ans allant de 2006 à 2012. Chacune de ces manifestations pourrait correspondre à une mobilisation dans un objectif bien précis, et permettrait ainsi, par paliers successifs, de faire progresser l’Association dans divers domaines.

En premier lieu, le Conseil d’Administration propose une journée inaugurale du 5ème centenaire, le dimanche 26 mars 2006, sous la forme d’un rappel du colloque organisé en septembre 2001.

Vous vous souvenez que l’Association avait mobilisé des moyens importants sur deux jours, à la fois au Musée de Toul et à Blénod, pour entendre le résultat des recherches, soit de certains membres de l’Association, soit d’enseignants chercheurs de l’Université de Nancy II.

Au cours de ce colloque Hugues des Hazards et Blénod-lès-Toul, un évêque de la Pré-Renaissance et son cadre de vie, une vingtaine de personnes avaient ainsi présenté des communications qui scrutaient l’histoire et nous fournissaient les matériaux qui permettaient d’asseoir notre discours sur le site et le passé fameux de notre village.

Nous voulons donc vous convier le 26 mars 2006 à une journée au cours de laquelle un certain nombre de conférenciers nous communiquerons les apports de l’ensemble du colloque. En outre, les diverses communications faites en septembre 2001 vont donner lieu à des actes du colloque, publication sans doute disponible au cours du premier trimestre 2006. Nous lançons, pour cette publication, une opération de souscription, qui vous permettra d’acquérir l’ouvrage au prix privilégié de 18 €. Il sera peut-être disponible dès notre Assemblée générale du 25 janvier 2006, mais vous sera de toutes façons proposé, lors de notre journée du 26 mars consacrée au colloque.

Vous trouverez dans ce bulletin quelques échos des activités qui ont rythmé la vie de l’Association depuis le mois d’octobre, activités aussi diverses qu’un petit chantier d’automne, une soirée des îles ou une conférence sur le Guatemala.

En cette première année du 5ème centenaire de notre église Saint-Médard, je vous présente tous mes vœux pour cette année 2006, en souhaitant qu’elle soit pour l’Association l’occasion de continuer à progresser de façon solidaire et constructive.

Daniel BRUNHES

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Atelier cuisine « samoussas », le samedi 15 octobre

Rendez-vous est fixé à 15 heures pour 6 apprentis (eh oui 1 homme) ! D’abord il faut décoder les fiches permettant de s’essayer au pliage en triangle des feuilles de brick et on se fait la main sur une bande de papier.

Rien n’est simple, mais tout est amusant ! surtout quand chacun doit farcir une vraie feuille à samoussas qui casse, ou se déplie. Et, oh surprise, l’apprenti se révèle un vrai maître en la matière et exhibe fièrement ses « beaux beignets triangulaires » sous l’œil ironique des dames.

240 samoussas (surimi et thon) seront ainsi fabriqués et ……..tous seront dégustés, en accompagnement du punch aux fruits servi à l’apéritif du « repas des îles » qui, le même soir, réunissait 40 convives.


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La soirée des îles

Dans sa programmation des manifestations, l’Association avait prévu une soirée des îles.

Le repas fut intégralement préparé par des membres de l’Association, que ce soit le punch réunionnais ou les samoussas pour l’apéritif, ou le carry poulet.

Ainsi, ceux qui ont des ascendances îliennes ou qui ont fréquenté les îles lointaines de l’Outre-Mer, pouvaient, à partir des documents rassemblés ce soir-là sur les Antilles et la Réunion, faire partager leurs expériences variées, en parlant des senteurs, des couleurs de la mer, des volcans et des cyclones. Le repas fut égayé de chansons et notamment des échos de Ti fleur fané, devenu un véritable hymne réunionnais, appris à l’assemblée par Michelle BRUNHES.


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Chantier d’automne

Continuant sur notre lancée du chantier d’été qui avait eu pour résultat la mise en valeur de la façade nord des loges 451 et 452, nous avons profité du temps clément de la mi-novembre pour avancer des travaux intérieurs de raccordement et de confortement du rez-de-chaussée bas de la loge 452.

Cinq volontaires de l’A.S.P.A.C.B. (Pierrot LAURENT, Aloys GEOFFROY, Jean ROBERT, Gérard RICHARD et Daniel BRUNHES) ont travaillé durant deux jours, guidés par le premier nommé.

Les travaux effectués ont consisté à crépir un mur, à mettre en place le regard de la conduite d’assainissement qui recevra l’évacuation des installations sanitaires, et la base d’un futur pilier de soutènement en pierre.

Le chantier a été efficace et nous encourage à renouveler l’expérience à l’avenir, avec tous les bénévoles qui le souhaiteront.

Daniel BRUNHES

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Tarte des Vendanges (façon Blénod)

Foncer un moule à tarte de pâte brisée.

Dans une poêle, faire suer, sans colorer, des oignons, dans un beurre mousseux et y ajouter des petits morceaux de lard fumé. Verser sur la pâte et saupoudrer d’un hachis d’ail et de persil. Couvrir le tout de rondelles de tomates. Passer à four chaud 15 minutes.

Recouvrir d’une meurotte composée d’un ou de plusieurs œufs (suivant la grosseur de la tarte), de crème fraîche, sel, poivre et muscade.

Repasser au four jusqu’à la fin de la cuisson.

Bon appétit.

Renée RICHARD

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Blénod libéré !

Un habitant du village, Jean ROBERT, adhérent et membre actif de l’Association, a retrouvé dans les tiroirs de ses parents un texte qu’il avait écrit le 1er septembre 1944, jour de la libération de Blénod. A l’époque, il avait treize ans. Ce témoignage est paru dans l’Est Républicain.

D’aucuns pensent toutefois que les habitants ont eu beaucoup de chance, car, souvent lorsqu’il y avait mort d’un officier comme ce fut le cas, les Allemands se vengeaient en fusillant des hommes. Il semble cependant que les troupes ennemies pensant que les Américains étaient très près, ont quitté les lieux rapidement.

Lorsqu’en début d’après-midi, les alliés arrivèrent, le village fumait encore suite aux différents incendies. Les drapeaux sont apparus aux fenêtres, les Béléniens étaient dans la rue.

Une dame sortit des bouteilles poussiéreuses de sa cave pensant qu’il s’agissait du vin gris local… en fait c’étaient des mirabelles en conserves. L’émotion !....

Dans la nuit, les chars

Voici ce qu’écrivait à l’époque un petit garçon de 13 ans :

« 1er septembre. La nuit a été assez calme, vers minuit un convoi de tanks est passé sans faire de mal, vers 4 h du matin deux petites autos descendent. Dès qu’elles arrivent sur la place, la fusillade éclate, ce sont des FFI qui sont dans le village et qui accueillent les autos allemandes par la mitraille. Les tanks arrivent. Nous nous attendons à une bataille rangée entre les FFI et les allemands.

Aussitôt la fusillade commence, un des chars se campe en travers de la route et lance un obus dans une maison en dessous du café.

Les SS dispersés dans le village entrent dans les maisons et mettent le feu soit en les arrosant d’essence soit avec des grenades incendiaires.

Le canon tonne toujours et la mitraille continue, un obus arrive dans une maison, brise la porte de grange et tue une pauvre femme qui se sauvait dans la tranchée. Au milieu de la fusillade et des coups de canon, les incendies sont déchaînés et les toits s’écrasent lourdement dans le foyer, tout le village est en émoi. Les personnes dont la maison brûle s’efforcent de sauver leur linge et leurs vêtements.

Le canon s’est apaisé. Les derniers chars démarrent et voilà les Allemands partis en laissant un lieutenant qui fut tué et deux soldats.

Quelques coups de fusils percent encore l’air mais on n’y fait même pas attention, on est tellement occupé à éteindre les incendies et à protéger les autres maisons du sinistre.

Dix-sept habitations sont en feu, les hommes se passent les seaux d’eau, ils essayent d’arrêter le feu mais en vain. Les toits et les murs croulent de tout côté. Quel désastre.

15 h : les Américains

Une grosse ferme du bas du village est incendiée, cependant les pompiers parviennent à garder le corps du logis. Toute la journée on s’occupe à éteindre l’incendie.

Vers 3 h de l’après-midi on entendit un roulement de tanks. Craignant encore les allemands, nous nous sommes sauvés aux abris. Une auto-mitrailleuse arrive et s’arrête à l’entrée du village. En apercevant l’étoile, nous avons compris que nous n’avions plus à faire à des boches mais à nos amis les Américains. Après avoir demandé quelques explications en leur langage, ils remontèrent en voiture et se dirigèrent vers Toul. Le lendemain les chars passèrent. Les soldats américains nous lançaient des friandises et des cigarettes ».

En fait, les Américains sont restés quelque temps au village étant à cours de carburant et aussi de vivres, ils ont été ravitaillés par les habitants.


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Echos de la vie de l’Association

  1. Conférence sur le Guatémala

    La conférence de M. MELINETTE sur le Guatemala, le dimanche 15 octobre 2005, a permis, à travers un diaporama, une exposition d’objets divers et de magnifiques photographies, de découvrir les paysages variés et somptueux de ce pays.

    La population y perpétue un artisanat important : tissage, poterie et sculptures sont proposés aux touristes encore peu nombreux.

    L’exposé de M. MELINETTE nous a bien fait ressentir la chaleur humaine de cette population, qui continue à porter des vêtements traditionnels, magnifiquement tissés et représentatifs des différentes régions et villages du pays.

  2. Marché de Noël

    Les 3 et 4 décembre 2005, l’Association a, comme prévu, tenu un stand au Marché de Noël de la MJC. Nous remercions Mesdames BOSETTI et GRIVELET et Monsieur Gérard RICHARD pour leur dévouement et leur engagement. La recette enregistrée, bien que modeste, reste encourageante.

  3. Office du Tourisme

    Le mardi 15 novembre 2005, l’Association a pris part à l’Assemblée générale de l’Office du Tourisme de Toul et du Toulois qui accorde au village de Blénod et à l’Association une place importante dans ses documents et notamment dans son guide Escapade.


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Carnet

Décès

Nous avons eu la douleur d’apprendre le décès de M. Jacques POISSON, père de Geneviève NOTTER, et membre de longue date de notre Association. Les obsèques ont été célébrées en l’église Saint-Jacques de Lunéville, le lundi 2 janvier à 14 heures. Nous présentons à Geneviève, Dominique, leurs filles Mathilde et Anne, ainsi qu’à toute leur famille nos sincères condoléances et les assurons de toute notre sympathie.


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L’une des dernières habitantes de la loge de la Vierge

Marie-Pauline CHRISTOPHE était née en 1844 à la ferme de la Blaisière sur le territoire de Bulligny. Elle épousa Joseph Nicolas LEMOINE de 6 ans son aîné. Il avait servi au Tonkin et sa première épouse était morte en couches en 1868.

Jeune propriétaire d’une loge dans le château à Blénod, «sa maison n’ètôt me payée », disait en patois son épouse, c’est-à-dire que la maison n’était pas encore entièrement payée. Il n’a pas manqué de le faire par la suite. Deux enfants sont nés : une fille Lucienne, en 1870, et un fils Marius, en 1875. Ce fils devint cantonnier et se maria à Eugénie LAMIRAL. De ce couple naquirent quatre enfants : Yvonne en 1903, Pierre en 1906, Denise en 1909 et la benjamine Marie-Thérèse en 1919.

Après la mort de Joseph Nicolas en 1911, sa veuve continua à habiter la loge du Château.

En 1926, quand Pierre, le petit-fils eut vingt ans, vint le temps pour lui de partir au service militaire. Presque tous les jeunes gens de Blénod allaient faire leur service à Toul où il y avait de grandes casernes de l’Infanterie et du Génie. Mais Pierre, sur les conseils de son père, voulut servir dans l’artillerie. Pour entrer dans cette arme, il fallait partir à Strasbourg, ville rendue à la France depuis 1918. Imaginez l’inquiétude de sa grand-mère Marie-Pauline, encore marquée par la guerre de 1870. Le 5 novembre 1926, elle assista au départ chez les « Prussiens », chez les « Hulans » de son unique petit-fils et, à partir de ce moment là, elle se mit à dire son chapelet pour demander sa protection.

A Strasbourg, isolé au début, il retrouva Louis MABILLE, le fils du cantonnier communal et appariteur de Blénod ; celui-ci lui fit connaître la capitale alsacienne, si bien qu’il s’habitua à sa nouvelle vie militaire. Fin 1926, il revint en permission à Blénod pour Noël et Nouvel An. En 1928, sa petite sœur Marie-Thérèse, âgée de neuf ans, étant hospitalisée, il alla lui rendre visite. Elle fut impressionnée et admirative devant ses beaux galons tout neufs de sous-officier. Par la suite, habitué à sa nouvelle arme et à Strasbourg, il y termina sa carrière dans l’artillerie et s’y maria.

Lors du gros hiver 1929, Marie-Pauline fut frappée par une congestion pulmonaire. Comme hébétée, elle sortit de sa loge et se dirigea chez l’aînée de ses petites-filles Yvonne qui habitait rue Gambetta. Cette dernière s’écria : « Il faut aller chercher le docteur Bastien ». Marie-Pauline répondit : « Si vous voulez, puisque c’est la mode ! ». A l’époque, la coutume était de considérer que si le malade parvenait à survivre au-delà de dix jours, « à passer les dix jours » comme l’on disait, il était sauvé.

Elle avait voulu retourner dans sa maison du château, où son fils Marius et sa belle-fille Eugénie venaient plusieurs fois par jour pour entretenir son feu, lui donner à manger et la soigner.

Le samedi 1er mars 1929, son petit-fils Pierre, que l’on avait prévenu, revint de Strasbourg par le train de 11 h 30 à la gare de Blénod (il y avait une gare depuis 1888) et alla sans tarder voir sa grand-mère. Elle avait réussi à attendre son retour, mais « elle ne passa pas les dix jours ». Le lendemain, dimanche 2 mars au matin, pendant que son fils lui faisait boire son café, elle eut un hoquet et mourut.

Marie-Pauline CHRISTOPHE était la grand-mère de Marie-Thérèse MILLOT. Elle fut l’une des dernières habitantes de la loge de la Vierge. Nous l’appelons ainsi à cause de la belle Vierge dorée qu’elle possédait et vénérait dans sa maison.

Histoire recueillie par D. NOTTER auprès de Marie-Thérèse MILLOT (née LEMOINE)

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Ouverture d’un gîte à Blénod

Après le gîte Les Moutons (n° 177) de Noël et Annette QUEUDOT, Blénod-lès-Toul s’est enrichi d’un nouveau gîte rural avec Le Couarail de Berthe (n° 207).

Le 16 décembre 2005, Dominique et Geneviève NOTTER ont inauguré, rue des Hazards, ce gîte qui, sous cette forme, ne fait qu’officialiser le statut de cette maison que nombreux d’entre nous connaissaient déjà pour son accueil chaleureux. Après avoir reçu à de nombreuses reprises, parents, amis et bénévoles des chantiers internationaux, la maison de Dominique et Geneviève va désormais pouvoir s’ouvrir aux touristes en quête de cachet et d’authenticité.

En effet, l’ancienne maison de la cousine Berthe a conservé tout le charme des maisons lorraines d’antan tout en gagnant en confort grâce aux nombreux aménagements réalisés. Pierre à eau, cheminée, alcôve témoignent du caractère authentique des lieux, et les propriétaires ne manqueront pas, tels que nous les connaissons, de partager avec leurs hôtes les anecdotes et souvenirs émaillant ce lieu.

Comme le soulignaient notre Conseiller général, Alde HARMAND, Président du Comité départemental du Tourisme, et membre de notre Conseil d’Administration, ou encore Daniel BRUNHES, notre Président, la présence de ces gîtes à Blénod, est une formidable occasion à la fois de faire connaître notre patrimoine et de nous encourager à développer nos propositions à destination des touristes, qui ne seront donc désormais plus seulement de passage !

Longue vie à ces gîtes et félicitations aux heureux propriétaires !

Jean-Loup HAZAËL-MASSIEUX

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