Blason
 
Les Infos de l'ASPACB
Numéro 13 - Juillet 2008
Association
pour la Sauvegarde
du Patrimoine
Architectural et Culturel
de Blénod-lès-Toul

Place du Château
54113 Blénod-lès-Toul
03 83 62 47 04
aspacb@free.fr
http://aspacb.free.fr
Pas de répit pour le Patrimoine

Nous venons d’organiser plusieurs activités culturelles qui enrichissent nos connaissances et développent notre curiosité. Avec la conférence relative aux évêques de Toul, nous connaissons mieux l’environnement historique, et avec les découvertes réalisées à l’occasion du rallye, c’est l’horizon géographique qui s’élargit. La visite du village alsacien homologue du nôtre, Dossenheim-sur-Zinsel, et le concert de grande qualité offert dans le cadre du IIIème Festival d’Orgues, désormais du Pays Terre de Lorraine, stimulent notre curiosité. Avant le concert, le titulaire des orgues de la Cathédrale de Toul nous a présenté l’orgue de Blénod et nous a laissé entrevoir son potentiel, malgré son mauvais état actuel.

Pour les semaines à venir, en vue de la préparation de la célébration du Vème Centenaire de l’église Saint-Médard, nous avons beaucoup de tâches, grandes et petites, à effectuer pour entretenir et améliorer l’état des loges qui nous appartiennent. Comme l’été est là, n’hésitons pas à aller de l’avant à la faveur des chantiers prévus début juillet  (du 7 au 12) et fin août (du 25 au 28) et des différentes interventions ponctuelles et spécifiques en groupes plus réduits.

Daniel BRUNHES
Sommaire

Programme d'activités
Editorial
Histoires d'eau au lavoir
Sortie à Dossenheim
Musée de Dossenheim
L'eau à Blénod-lès-Toul
Rallye 2008
Invitation au chantier
Concerts en Saint-Médard
Soupe touloise
Marche de nuit

Histoires d'eau au lavoir

Un étrange capitaineDans le cadre de leur classe d’eau, les élèves de Mlle PESENTI (CM1 et CM2 de l’école de Blénod-lès-Toul) ont redécouvert le lavoir de la Rouge-Croix qui pour l’occasion avait repris des couleurs et plus particulièrement du bleu grâce aux peintures et autres décorations qu’ils avaient réalisées et au décor installé par une conteuse venue leur lire des histoires dans lesquelles l’eau intervenait.

Montés à pied, depuis l’école, à travers le village, les enfants sont accueillis par un curieux capitaine qui les invite à embarquer au son d’une cloche indiquant que le navire des histoires s’apprête à appareiller. Tous installés autour des auges, ils commence par apprendre un refrain qui ponctuera chaque histoire : « Sardine à l’huile, que fais-tu là ? Ouatchi tchi, ouatcha tcha… »
L'auditoire attentifA l’issue de chaque refrain, un élève est désigné pour pêcher une histoire. Histoires de pluie, histoires de rivière, histoires de mer. Autant d’occasion de faire revivre ce beau lavoir où autrefois, il devait s’en raconter bien d’autres.

Jean-Loup HAZAËL-MASSIEUX
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Programme d’activités

7-12 juillet :
    Chantier seniors
12 juillet :
    Marche de nuit
25-28 août :
    Chantier
6-7 septembre :
    Fête du vignoble
20-21 septembre :
     Journées du Patrimoine
15 novembre :
    Soirée festive avec le
groupe Barzingault

Visites commentées de l’église, des loges et du château les 20 juillet, 17 août, et 21 septembre à 15 h 30.




Sortie à Dossenheim

Tapisserie de Saint AdelpheSamedi 3 mai – 7h30 –  Le ciel est bleu, net. Les inscrits sont tous présents. La journée s’annonce bien : nous pouvons partir, direction Alsace.

Le pays de Hanau n’est pas la province des cartes postales.  Pas de vignes à l’horizon, mais des forêts, des champs et des vergers ! Des maisons à colombages, oui, mais aussi de solides constructions de caractère !  Et un patrimoine architectural, principalement religieux, extrêmement riche ! Une autre Alsace, un peu méconnue !

Pendant que quelques-uns visitent les villages aux alentours en bus, d’autres découvrent, sous la conduite de M.Hausser, Neuwiller-lès-Saverne, qui, au XIVème siècle, jouissait des mêmes privilèges que la ville impériale de Haguenau.

Sur une vaste place encadrée de maisons anciennes en grès, l’église St Pierre et Paul, ancienne abbatiale, présente des styles très différents (du VIIème au XVIIIème siècles) : roman, gothique, baroque.
EgliseNous admirons le « trésor » de l’église : « les tapisseries de St Adelphe », tissées de laine, d’or et de soie vers 1500 et d’une longueur totale de 20m, qui relatent de façon très détaillée la vie légendaire du Saint.

Retour au bus pour monter déjeûner au château de Hunebourg ; mais le temps passe vite et nous ne pouvons guère profiter du panorama sur le Val de Moder et les Vosges du Nord.
M.Haeffner nous attend à Dossenheim sur Zinsel pour nous présenter « le site d’interprétation » : refuge fortifié pour protéger la population lors d’invasions, maisons anciennes encore habitées, épais mur d’enceinte, et un musée contant l’histoire de ce lieu - « unique en France » selon l’Office de Tourisme … mais non ! puique celui de Blénod existe, même s’il est du siècle suivant !!!
L’heure du retour se précisant, nous nous dirigeons vers Uberach, dernière visite plus ludique, à la microbrasserie : accueil fort sympathique. Ils étaient nombreux les amateurs de bières blondes, brunes ou ambrées ou même de whiskies.
Il semble que chacun a apprécié la journée pour ses multiples facettes.


Nicole SIMONIN
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Le musée de Dossenheim

MaquetteDans les loges de grès rose vosgien, l’association qui, depuis de nombreuses années, restaure les lieux, a organisé un musée. Installé dans plusieurs loges contiguës, ce musée traite du site, de l’histoire de la commune et des environs proches dans un rayon d’une vingtaine de kilomètres. Le musée respecte le principe de la marche en avant : le visiteur ne revient jamais en arrière, il suit un circuit.

Des vitrines en verre épais présentent des textes en gros caractères et assez courts, lisibles à un ou deux mètres de distance. Ces textes parlent de l’histoire des lieux, de l’environnement géographique et même des sentiers de randonnée. Les vitrines contiennent également des cartes et des objets témoins du passé comme des écussons.

Pour l’essentiel, les données historiques de base (chronologie des faits, origine des noms, caractéristiques des édifices, origines des matériaux, originalités architecturales) figurent dans les vitrines. Ainsi, le guide peut répondre facilement aux questions posées, expliquer en quoi consistent les restaurations récentes et dans quel esprit elles sont faites, développer les conditions de vie d’autrefois, et comparer le monument avec d’autres existant dans la région.


Daniel BRUNHES
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L'eau à Blénod-lès-Toul

Dans le cadre d'une semaine sur l'eau, les élèves de Madame PESENTI (cours moyens 1 et 2), se sont rendus, accompagnés d’un membre de notre Association, sur les différents lieux qui, à Blénod, témoignent de la présence de l'eau : fontaines et lavoirs toujours existants ou disparus, simples sources ou endroits dont le nom dit l'eau depuis bien longtemps.

1.     L’eau dans la toponymie bélénienne

Blénod, situé dans un vallon entouré de trois collines séparées qui forment un demi-cercle s'ouvrant à l'est sur une vaste plaine, est un village de pied de côtes. Ces côtes sont propices à l'écoulement des eaux, c'est pourquoi l'eau entre dans la composition de nombreux toponymes béléniens, explicitement ou implicitement.

1.1.     Blénod

Le premier nom de lieu à porter cette présence de l'eau est le nom du village lui-même. Blénod vient de Belenos (ou encore Belenus, Belinus) qui est le nom celtique d'une divinité correspondant à Apollon, dieu des arts et de la médecine. André du Saussay, évêque de Toul de 1665 et 1675 raconte que sous son épiscopat, on trouva près de Blénod, une statue d'Apollon et des restes d'un temple.

Belenos ou Belenus signifie le Brillant, de même que Grannus (qui a donné son nom à Grand) signifie le Rayonnant. Ces deux dieux guérisseurs se rattachent à la symbolique solaire.
Le culte de Belenos est associé à sa parèdre et son équivalent féminin Belisama correspondant à Minerve, déesse également des arts, mais aussi des sources et des rivières.

Toujours est-il que le culte de ces divinités était pratiqué en un lieu particulièrement propice à la vie des animaux et de l'homme, c'est-à-dire sur une hauteur de laquelle sort une source. Cette hauteur fut appelée bleine (de Belenos). La bleine laisse couler l'eau qui procure la vie et a donné leur nom à une quantité de villages de côtes ou de pied de côtes : Blénod, mais aussi Blanod, Blagny, Ablainville, Bulligny et Bligny (dans l'Aube, également village de vignoble).

1.2.     Le Bélénus

Source coulant au village, puis lieu où se déversent les eaux usées, ce ruisseau porte sans aucune évolution phonétique, le nom de la divinité. L'actuel Chemin des Plantes qui part du Puisat et conduit au cimetière portait autrefois le nom de Chemin du Rupt, en raison de son tracé qui suivait celui du ruisseau. Rupt (qui équivaut à ru et vient du latin rivus, ruisseau, petit cours d'eau) est resté très présent dans certains dialectes et dans de nombreux toponymes.

1.3.     Le Blarin

Blarin est l'exemple type d'un lieu qui n'est pas devenu nom de village, mais garde cette même racine Bla (de bleine). Le Blarin est le quartier haut du village, au pied de la côte de Vannes-le-Châtel. La rue qu'il faut emprunter pour accéder à ce village voisin est la rue de la Barre. Or, ce mot, en gaulois, signifie colline. La rue de la Barre est donc la rue qui mène à la côte. C'est ce sens de colline qu'il faut donner à tous les lieux appelés Barre, Barr ou Bar (ex : Bar-le-Duc, la Colline du Duc)

1.4.     Le Karwa

Dans ce même quartier du Blarin, on trouve la rue du Karwa. Ce mot est constitué de deux éléments. La racine Khar signifie en proto-indo-européen, la tête. Avec ses variantes (Kar-, Ker-, Cher-, Har-, Ar-, Gar-), elle explique, en toponymie, de nombreux noms de hauteur. Elle peut se traduire, suivant les lieux, par mont, colline, roche, rocher, etc.

Les enfants ont appris que le mot eau est l'évolution du mot latin aqua = [akwa]
aqua > *awa > *aewa > *ewa avec deux évolutions     : eaue >eau
                                                                                    : eve (dans l'ouest). Aquarium aboutit à évier.

Cette racine indo-européeene -wa est celle que l'on retrouve dans l'allemand Wasser et dans l'anglais water. Elle constitue le deuxième élément du mot Karwa qui signifie l'eau de la colline.

Perpendiculaire à cette rue et parallèle à la rue de la Barre, la rue du Dehu. En patois lorrain, il existe une constrictive sourde, notée -hh : guehhon pour garçon,hhi pour baisser, bin hhure pour bien sûr. Alors pourquoi pas dehhu pour dessus écrit ensuite dehu ? Cette rue serait donc la rue du Dessus.

Pour le Professeur Jean RICHARD, cette explication est possible, mais il met en doute cette prononciation bélénienne, sauf si celle-ci fut importée par quelqu’un venant d’un autre lieu de Lorraine.

Il émet une autre hypothèse intéressante : il pourrait s’agir aussi de cette interjection employée pour faire avancer un cheval ou le faire tourner à droite : hue. Dehu serait alors la rue de Droite. Pourquoi pas, nous avons bien le Chemin du Diaho !

Malgré la graphie Dehut retrouvée, l’hypothèse de haut est impossible phonétiquement.

1.5.     L'Égayoir

Nous avons dit que le mot eau était l'aboutissement phonétique du lat. aqua, mais aqua a connu d'autres évolutions phonétiques dont les formes aigue et egue qui sont très nombreuses dans le lexique de l'ancien français. (Il nous reste, en français moderne, les mots aigue-marine, aiguière, mais aussi des toponymes : Aigues-mortes (Bouches-du-Rhône), Chaudesaïgues (Cantal), Aigueperse (Puy-de-Dôme).

Sur les formes aigue et egue, on a créé le verbe aiguayer ou égayer qui signifie baigner, rafraîchir, laver. Autrefois, on aiguayait le linge, les chevaux. Et même si les chevaux s'en trouvaient heureux, il ne faut pas confondre ce verbe aiguayer ou égayer, laver avec le verbe égayer qui signifie rendre gai. L'égayoir, est donc le nom donné, en Lorraine, mais utilisé dans d'autres régions, à cette mare creusée pour y baigner les chevaux.

Si vous entendez dire le gayoir ou au gayoir, il s'agit d'une simple chute du é initial qu'affectionnent en particulier les Lorrains.
Rappelons que l'égayoir bélénien se situe Rue Chantraine. Le nom de cette rue vient-il d'un personnage du même nom ou est-il tout simplement le souvenir d'un lieu où chantaient les grenouilles ? C'est en tout cas, en ancien français, la signification du mot chanteraine. Raine, du lat. rana, c'est la grenouille. Le français moderne a conservé le mot rainette.

1.6.     La rue de l'Étang

La rue de l'Étang relie la rue du Closet à l'actuelle Rue Petitbien. Son nom indique la présence passée d'un lieu marécageux, d'une eau stagnante. C'est le sens du mot latin stagnum qui, en convergence avec estanc, forme dérivée d'un verbe d'ancien français estanchier (dont l'un des sens est épuiser, dessécher), a abouti au mot étang.

1.7.     Le Puisat

Dans Puisat, on devine puiser, de puits qui vient du latin puteus et du latin classique puteum qui signifie source, fontaine. Et si l’on cherche une origine au latin puteum parmi les racines indo-européennes, on trouve *pau et pit, qui signifiaient trou, cavité dans la terre naturelle ou artificielle. Au radical du verbe puiser, s'est ajouté le suffixe -at dont l'un des sens est d'indiquer le lieu où s'exerce une fonction. Le Puisat est un lieu où l'on a creusé des puits, un lieu où ont œuvré des puisatiers.

1.8.     Les Naux

Ce terme provient du latin médiéval, nauda qui signifie terre marécageuse, lieu humide...

La noue, terre grasse et marécageuse vient du même mot nauda. À ne pas confondre avec la noue, arête rentrante formée par la rencontre de deux toits et par suite, la lame de zinc, de plomb ou la rangée de tuiles placées dans cet angle. Cette noue vient du bas latin nauca, contraction de navica (petit bateau), diminutif de navis, le bateau, qui a donné en français le mot nef.

1.9.     La Voivre ou la Woëvre

Il est communément admis que le mot voivre a pour origine le gaulois vobero ou *vabero qui désignait un petit ruisseau plus ou moins caché, l'endroit où de l'eau sourd de terre. La voivre, mais aussi la vaivre désigne donc un ruisseau, une source, mais aussi un bois, une prairie ou une terre humide.

A Blénod, la forêt de la Voivre a été défrichée entre 1834 et 1840, dans deux buts : d'abord étendre la surface agricole, la vigne ne laissant que bien peu de place à la culture des céréales et des légumes ; ensuite accroître les revenus communaux en louant aux habitants ces terres partagées. La redevance de cinquante centimes par are de terrain était affectée à l'entretien du presbytère et des écoles, au frais de l'enseignement gratuit pour tous les enfants et aux dépenses liées à la garde nationale.

1.10.     Le Pissotin

Sur le chemin de Bulligny, près du lieu-dit Lombardin, coule une source appelée du Pissotin. Pissotin est formé sur le terme pissoter, fréquentatif de pisser, c'est-à-dire, uriner (et par extension,  couler) peu et fréquemment.
Une pissote était autrefois une petite canule en bois que l'on plaçait au bas d'un cuvier à lessive.

1.11.     Marfontaine

Le cadastre bélénien fait état d'un lieu nommé Marfontaine qui témoigne à coup du sûr, d'une source et peut-être d'une mare ou d'un marais, comme on le suppose d'une localité de l'Aisne portant ce nom. Mais il faut être très prudent avec ce préfixe Mar- dans les toponymes : il peut provenir de quantité de mots et revêtir, par conséquent, quantité de significations... Il peut, entre autres, être issu de l'adjectif latin amarus, a, um qui signifie amer. C'est l'hypothèse retenue pour le village meusien de Marvoisin. Mais il faut se méfier d'une fausse latinisation. Et l'on ne peut rien affirmer sans connaître l'histoire de cette source. Si un jour, en ce lieu, on retrouve une statue du dieu Mars, alors, on pourra avancer l'origine suivante : Martis Fontana...!!!

Ces quelques toponymes béléniens nous montrent que, quel que soit l'endroit du village où l'on se trouve, l'eau est omniprésente. Jusqu'au XVIème siècle, elle ruisselait des collines dans les rues qui devenaient impraticables. Pour traverser d'un côté à l'autre d'une rue, il fallait des petits ponts presque devant chaque maison.
L'évêque Hugues des Hazards voulut assainir les lieux, canaliser l'eau en différents bassins puis l'acheminer dans des conduits souterrains pour alimenter des fontaines.


2.     Fontaines et lavoirs

Hugues des Hazards fit construire quatre fontaines : celle du Château, celle de la Cure, celle des Halles et celle de la Barre. Les autres furent construites dans les siècles suivants, selon les besoins. Beaucoup aussi furent au XXème siècle détruites. Elles sont présentées ici suivant l'ordre de la visite des élèves.

2.1.     Les fontaines de la Rue Bernheim

L'ancien presbytère et sa fontaineLa première fontaine, en remontant le village depuis l'école, a aujourd'hui complètement disparu. Créée sous Hugues des Hazards, elle fut d'abord la fontaine des Halles, endroit où les marchands pouvaient bénéficier d'un lieu couvert. Les Halles furent détruites en 1800, la fontaine reconstruite en 1811 et complètement rénovée en 1835 pour fournir l'eau à l'Abattoir construit à la même époque et démoli, il y a une trentaine d'années. Avec l'Abattoir qui possédait une magnifique charpente, la fontaine a, elle aussi, disparu. L'endroit réaménagé en pierre est communément appelé aujourd'hui Place blanche.

La seconde fontaine, elle aussi créée par l'évêque, est celle dite de la Cure ou de l'ancien presbytère qui fut, jusqu'à la séparation de l'Église et de l'État, le bâtiment où se trouve la Poste actuelle. La fontaine était accolée au mur.

2.2.     Les fontaines de la Rue Théodore Petitbien

Le haut de la rue Bernheim débouche sur la rue qui porte aujourd'hui le nom de Théodore Petibien, un illustre enfant de Blénod qui fut maire du village en 1870. Mais en 1837 (et jusqu'en 1908), la rue portait le nom de la Neuve-Rue quand en son milieu, la Commune décida la création d'une fontaine toujours existante et dotée d'un lavoir couvert.

En haut de cette même rue se trouve, beaucoup plus modeste, une autre fontaine, munie de deux petits bassins en enfilade. Les Béléniens d'une certaine génération l'appellent la fontaine de la Stéphane,  parce que la maison la plus proche était habitée par Madame Stéphane VACHEROT.

2.3.     Les fontaines de la Rue de la Barre

Nous savons par l'Abbé GUILLAUME, qui écrit en 1843, que la fontaine de la rue de la Barre a été créée par Hugues des Hazards. Mais de laquelle est-il question, puisque la rue de la Barre en possède deux ? Précisant qu' « à toutes les fontaines » dont il parle « Excepté celle de la Commune et celle de la Cure […] on a joint de superbes lavoirs couverts », l'Abbé nous permet de comprendre que la fontaine de la Barre est bien le beau lavoir fermé à trois auges et qui donc, selon le même auteur, aurait été entièrement reconstruit en 1825, date à laquelle on creusa l'aqueduc souterrain de la rue de la Barre.
Qu'en est-il alors de la fontaine située à l'angle de la rue du Karwa et de la rue de la Barre, formée de deux bassins perpendiculaires ? Cette fontaine, dite du Célestin (Champougny), serait-elle donc postérieure à 1843, comme celle du haut de la rue Petitbien ? La question reste à approfondir.

2.4.     La fontaine du Château

Située, depuis sa construction par le Bon Père, en face du portail de l'église, elle fut déplacée à son lieu actuel en 1784 : on voulait lui adjoindre un lavoir public, ce qui, du coup, offrit la possibilité de dégager l'espace devant l'entrée de l'église. La toiture de ce lavoir est une terrasse qui donne accès à un appartement du Château.

2.5.     La fontaine de la Place de l'Ancienne Mairie

Nos contemporains n'en ont aucun souvenir et pourtant, elle était bien là, à deux pas de l'entrée de l'ex-Ancienne Mairie, devenue salle polyvalente, puis ex-salle polyvalente. Dotée de deux petits bassins en pierre, placés perpendiculairement, cette fontaine n'est pas mentionnée par l'Abbé GUILLAUME. Serait-elle la fontaine dite de la Commune ou serait-ce encore une fontaine aménagée après 1843 ?

2.6.     Les fontaines de la Rue Alfred Sinique

Comme Théodore Petitbien, Alfred Sinique est le nom d'un maire de Blénod. Avant que ce personnage ne fût porté à la postérité par le nom de cette rue, celle-ci s'appelait la Torterue (en un ou deux mots), en raison de son mouvement. Elle possédait deux lavoirs. Le premier, dans la partie centrale date de 1829. Il ne fut qu'en partie détruit, puisque sa façade rue Gambetta est toujours visible.

La fontaine du bas de la même rue, à l'angle de la rue Vosgien, date de 1834 ; elle aussi dotée d'un lavoir couvert, a été entièrement rasée pour y construire une habitation.

2.7.     La fontaine de la rue Eugène MOUILLERON

Comparable à celle du bas de la rue Sinique, cette fontaine possédant un lavoir couvert, fut, comme les deux précédentes, cédée à des particuliers, au début des années 80.


Avec les élèves, nous avons regretté la disparition des fontaines, mais il faut aussi savoir comprendre cette époque de transformations du mode de vie : l'arrivée de l'eau courante sur la pierre à eau, puis celle de l'eau chaude sur l'évier, l'arrivée des machines à laver le linge ont fini par faire perdre aux lavoirs leur fonction première. Que devenaient alors ces beaux lavoirs couverts ? Des abris pour toutes sortes de saletés et d'immondices. On comprend que pour des questions d'hygiène et de salubrité, les habitants dont la maison était mitoyenne de ces lavoirs, ont souhaité acquérir ces endroits pour les assainir. Aujourd'hui, on essaie de sauvegarder les fontaines en les fleurissant, c'est joli, mais ne serait-il pas plus beau encore de les préserver en leur rendant leur fonction première : laisser jaillir l'eau ?

Après ce tour des mots qui disent l'eau, après ce tour des fontaines à l'intérieur de Blénod, la visite se termina par l’évocation des puits dont bénéficient la plupart des maisons du village, et par le rappel de l’existence de nombreuses sources, et en particulier de la plus célèbre, celle de Menne. Il fut encore question du Moulin des Onze-Fontaines et de l'étang de Miche...

Que d'eau ! Que d'eau à Blénod !

Dominique HAZAËL-MASSIEUX
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Rallye 2008

Au départUn record ! Quel succès ! Quinze équipages, soit cinquante et une personnes sur le terrain !

C’est par un très beau temps que les participants ont quitté Blénod.
Le trajet dans le Saintois était assez facile : encore fallait-il savoir que la fabrication des boutons de nacre a été une des spécialités de Favières.

Qu’est-il arrivé à l’église de Boulaincourt, premier village vosgien du circuit ? Le manque d’argent de la municipalité et l’astuce des habitants ont permis de créer à son emplacement un espace original.

BoulaincourtSurprise en arrivant dans le joli village de Domvallier d’apprendre que la famille paternelle du poète Victor Hugo est originaire de ce lieu.

Emotion de trouver Sainte Menne sur notre trajet.

A Dommartin-sur-Vraine, c’est l’étonnement de trouver un château construit par un évêque de Toul.
Personne ne s’est perdu, le Président avait un peu de retard à l’arrivée mais il a été pardonné !

Finalement nous étions soixante-quatre à déguster un délicieux repas. Nous avons passé une excellente journée.

Toute l’équipe d’organisation vous remercie de votre fidélité et de votre gentillesse à son égard et vous dit « à l’année prochaine ! »

Jeanine, Jean, Gérard et Nelly
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Invitation au 4ème chantier d’été de « seniors »

ChantierDepuis 2005, chaque année, l’ASPACB organise au moins un chantier d’été consacré à la restauration des loges. De nombreux travaux ont déjà été réalisés.

Cette année le chantier aura lieu du 7 au 12 juillet.

Les travaux projetés lors de ce chantier concerneront :
* la maçonnerie : création d’une communication entre les loges 451 et 454
* l’enduit de la loge 452 sur sa façade est, par la réalisation d’un crépi dit à « pierres vues »
* la protection d’un stock de tuiles et l’aménagement d’espaces divers autour des loges.

Dans ce cadre, l’Association fait appel à toutes les personnes volontaires pour se joindre à notre équipe de bénévoles.

Bien que le chantier se déroule sur plusieurs jours, vous pouvez nous consacrer une journée ou deux selon vos disponibilités et vos compétences (maçonnerie, manutention, menuiserie, toute forme de bricolage…)

S’adresser à Maurice SIMONIN 03 83 62 53 57
Daniel BRUNHES : 03 83 62 59 98
Michel MOUILLERON 03 83 62 55 79
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Concerts en Saint-Médard

Stanislas SextetDans le cadre du IIIème Festival international d’orgues, désormais organisé par la Maison du Tourisme en Pays Terre de Lorraine, l’ASPACB a proposé, une nouvelle fois, un concert de grande qualité : le dimanche 1er juin, le Stanislas Sextet a exécuté pour la plus grande joie de l’auditoire un quatuor de Beethoven et un sextuor de Brahms.

Ces deux pièces magnifiques et interprétées de main de maître par les quatre musiciens français et les deux musiciens américains qui les rejoignent pour former le sextet, ont fait suite à un moment assez émouvant.

En effet, désolée de ne pouvoir proposer un concert d’orgue dans le cadre de ce festival, l’ASPACB a sollicité Jean-François MATTE, organiste de la cathédrale de Toul, afin qu’il puisse d’une part nous présenter le magnifique instrument de l’église de Blénod et même nous le faire entendre. La démonstration fut tellement concluante, qu’en attendant de le voir restaurer, il ne semble pas exclu de pouvoir, à nouveau, faire résonner les voûtes de Saint-Médard, plus sChorale à Coeur Joieouvent, même s’il faut se contenter d’une partie des jeux de l’orgue.

C’est une vingtaine de jours plus tard, à l’occasion de la Fête de la musique, que l’ASPACB avait invité la chorale à Cœur Joie de Toul pour un concert de chants sacrés et profanes. Sous la direction de M. TOUSSAINT, la trentaine de choristes a pu faire entendre la variété de son répertoire et a permis aux habitants de Blénod de célébrer l’arrivée de l’été.


Jean-Loup HAZAËL-MASSIEUX
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Soupe touloise

Prendre trois pommes de terre, trois poireaux et quelques feuilles d’oseille. Les hacher finement. Faire bouillir le tout ½ heure dans deux litres d’eau. Saler, poivrer, ajouter deux clous de girofle et une feuille de laurier.
La cuisson terminée, passer au tamis et remettre sur feu doux avec un bol de purée de pois ou de fèves.
Faire revenir deux oignons hachés très fin dans deux œufs de beurre. Ajouter ensuite un litre de lait. Quand le lait a bouilli, le jeter avec la soupe dans une soupière où l’on a mis deux cuillérées de crème fraîche et des croutons frits au beurre.

(tiré du Calendrier des bonnes recettes de chez nous 1985)
Renée RICHARD
« MARCHE DE NUIT », suivie d’un repas froid

Samedi 12 juillet 2008, l’ASPACB  organise une marche au départ de Blénod lès Toul  et à destination du chalet forestier.

Le départ est fixé à 18h30 devant le lavoir, rue des Hazards.
L’arrivée est prévue vers 21h, soit une dizaine de km pour un « train de sénateur » !! mais elle dépendra surtout de la vitalité des marcheurs.

Quelle que soit cette heure, nous nous restaurerons autour d’un buffet froid.

Le retour s’effectuera par le même moyen de locomotion.
Les organisateurs ayant prévu le solide et le liquide (sauf l’apéritif), il sera demandé à chaque participant la somme de 15€ au moment de l’inscription.

Celle-ci devant être déposée auprès de Nicole Simonin avant le 8 juillet.

Pour cette randonnée, il vaut mieux se munir :

  • de bonnes chaussures,
  • d’une petite ……ou grosse  laine,
  • d’une lampe,
  • et surtout de sa bonne humeur.

Pour le repas, apportez vos couverts !

Quant à ceux et à celles qui veulent faire découvrir leurs productions personnelles  solides,…… liquides, qu’ils/elles sachent que tout sera bien accepté !


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