Le premier chantier de jeunes bénévoles
organisé par l'association s'est tenu du 16 août au 5 septembre 1998.
Ce chantier était organisé avec le
partenariat du Conseil général de Meurthe-et-Moselle, la Direction
régionale de la Jeunesse et des Sports de Lorraine, la région Lorraine et
le Ministère de l'Emploi et de la Solidarité.
L'association a réuni pour cette première
expérience un groupe de douze bénévoles autour d'une équipe d'animation
de trois personnes.
Les bénévoles étaient d'âges très divers
puisque le plus jeune avait 14 ans et le plus âgé 28 ans. Mais malgré
ces différences d'âges, les efforts faits par chacun ont permis un bon
esprit de groupe. Les origines des bénévoles étaient également diverses :
autour d'un noyau de 4 Béléniens, le groupe était constitué de 4
Macédoniens et de 4 Français, venus pour deux de la région et pour les
deux autres du Havre et de Paris.
Outre les échanges culturels, la
découverte de la région et l'apprentissage de la vie de groupe et de ses
impératifs, les objectifs assignés au chantier étaient les suivants :
Pendant que certains travaillaient à
la signalisation du chantier, les autres ont pu attaquer le gros œuvre
en abattant les cloisons qui avaient été rajoutées à l'intérieur de la
loge, du temps où elle était devenue un lieu d'habitation.
En fait l'ensemble sur lequel nous
travaillions était constitué de deux loges dont le mur mitoyen avait été
percé d'une porte de communication afin d'en faire un lieu habitable,
doté d'une superficie convenable. En outre, à l'intérieur de chacune des
deux loges, des cloisons avaient été élevées pour délimiter différentes
pièces.
Une fois ces cloisons abattues à la masse
et à la barre à mine, il a fallu s'attaquer aux murs d'origine de la loge
qui avaient été recouverts d'un enduit de béton. Massettes et pointerolles
furent donc de la partie.
Puis il fallut pour certains se charger
du piquage de l'enduit des façades extérieures de la loge, tandis que
d'autres entreprenaient de consolider les murs intérieurs en endossant
alors la fonction de maçon et en maniant truelle et taloche pour
répandre gobetis et mélanges de chaux et de grève. Il s'agit là de tout
un travail, pour tout d'abord préparer l'emplacement où l'on entend
consolider le mur. Il faut le nettoyer puis le mouiller abondamment,
sélectionner les pierres dont les dimensions sont les plus conformes à
l'espace à combler en tenant compte des nécessités de respect de
l'horizontalité des rangs et de la perpendicularité du mur.
Pour les travaux extérieurs, il a
rapidement fallu dresser un échafaudage avec toutes les consignes de
sécurité que cela implique.
Heureusement que durant ces trois
semaines de travail acharné revenait régulièrement vers 10 heures la
fameuse pause café au cours de laquelle une habitante du quartier,
Madame Ventosa, avait la gentillesse de nous apporter le précieux
breuvage accompagné de quelques biscuits.
Pour reprendre des forces, nous comptions
également sur les talents de cuisinière de Lucie qui nous accueillait
tous les midis dans son café autour de tables copieusement garnies de
mets succulents.
Quand venait l'après-midi, il était
généralement temps de songer aux loisirs. Si le premier jour, il était
important de découvrir Blénod et son patrimoine que nous allions
contribuer à sauvegarder, nous eûmes l'occasion, à côté des ateliers de
céramiques ou des activités sportives telles que le basket ball, le
football, le V.T.T., la pétanque, le bowling, l'aviron, la course
d'orientation et la plongée, de découvrir la région où se situe Blénod.
Entre Vannes-le-Châtel et sa plate-forme
verrière, le château de Gombervaux, la ville de Toul, le site
archéologique de Grand, la basilique et la maison natale de Jeanne d'Arc
à Domrémy-la-Pucelle , la forteresse de La Fauche, et la ville de Nancy,
même les non-Lorrains parmi nous finirent par en connaître davantage que
certains Lorrains d'origine !
La vie de groupe fut aussi une
extraordinaire occasion de faire connaissance, tant au sein du groupe
que vers l'extérieur. La présence de Macédoniens permit aux Français de
découvrir la Macédoine, ses coutumes et même sa langue. Un repas
macédonien fut même organisé et y furent invités certains membres actifs
de l'association. En effet le chantier nous a conduit à faire
connaissance avec les membres de l'association et les villageois dans
leur ensemble : que ce soit à l'occasion d'apéritifs organisés chez l'un
ou chez l'autre, de repas pantagruéliques ou de barbecues
des liens ont
fini par se tisser. Ce fut particulièrement sensible lors de la visite
du chantier organisée pour les jeunes du village qui n'y participaient
pas. Suite à notre invitation plusieurs jeunes sont venus découvrir le
chantier et son travail et ont partagé avec nous un goûter au cours
duquel chacun put apprendre à connaître l'autre. Du coup plusieurs
d'entre eux nous rejoignirent pour la dernière semaine de chantier.
Ce chantier fut donc une réussite et plusieurs d'entre nous se sont promis de se revoir, notamment à l'occasion d'un nouveau chantier !